dimanche 29 mai 2016

Le Théâtre japonais

Bonjour,
Comme promis, j'ai effectué quelques recherches concernant le théâtre japonais et ça n'a pas été inutile. J'étais loin d'imaginer toute la diversité de cet art.
J'ai ainsi référencé 4 styles de théâtre alors qu'avant cette étude, je n'en connaissais qu'un. C'est fou ce que c'est enrichissant, d'entretenir un blog ;)
Les autres représentations scéniques que j'ai pu relever tiennent plutôt de la danse que du théâtre. Si elles ne sont pas dénuées d'intérêts, elles ne font pas partie de l'objet de cet article. Je les ai donc laissées de côté.

Le Nô : Drame lyrique raffiné
Il s'agit d'une forme de théâtre très codifiée qui était, à son origine, destinée à l'élite militaire et politique. Les tenues, la musique, les masques, tout y est régi par des règles strictes (même la taille de la scène et sa disposition).
Un personnage principal (Shite), vêtu d'un kimono et d'un masque, effectue une danse lente et solennelle, au son de la musique.
Un personnage secondaire (Waki), aide à la compréhension de la pièce.
Les autres personnages n'ont qu'un rôle insignifiant.
Jeux et chants complètent le tableau.
A savoir que tous les rôles sont joués par des hommes.

Le Bunraku : Théâtre de marionnettes
Mais pas n'importe quelles marionnettes !!! Elles mesurent entre un mètre et un mètre cinquante et sont parfois manipulées par trois marionnettistes à la fois.
Un ou plusieurs conteurs (Tayu) récitent le texte en imitant les voix des personnages, au son de la musique d'un shimasen (espèce de guitare à trois cordes).

Le Koygen : Théâtre comique
Etonnamment, cet art est étroitement lié au théâtre Nô. Il est en effet joué entre les actes du drame, pour détendre le public de l'intensité émotionnelle ressentie pendant le Nô.
Stéréotype de la vie quotidienne du peuple, il est réaliste mais jamais grossier, ni choquant. Drôle par la gestuelle et le langage, la parodie nécessite de voir l'expression des visages et les personnages portent rarement des masques.
Là encore, le Shite (personnage principal) est accompagné d'un ou deux Ado (rôles secondaires), qui lui donnent la réplique. Si d'autres personnages apparaissent, comme dans le Nô, ils sont anodins.

Le Kabuki : Drame bourgeois
Très prisé des citadins, ce théâtre est un mélange de danse et de chant. Basé sur le visuel, il raconte ce qui est souvent une romance tragique.
Ce théâtre là aussi n'est joué que par des hommes. Ceux qui ont des rôles de femmes sont des annagota. Tous les acteurs sont maquillés de façon élaborée, pour exagérer les traits de leur visage. Par moment, ils se figent sur scène (mie) pour exprimer une émotion particulière. A ce moment (et seulement à ce moment), le public est autorisé à crier leur nom ou celui de l'école dont ils sont issus, pour les encourager dans leur jeu.

Tout cela me semble très intéressant et j'espère que, comme moi, vous vous sentez moins vide, intellectuellement.
Reste quand même un point gênant et pas des moindres. Les pièces de Nô se déroulent sur une journée entière et celles de Kabuki durent environ 4 heures. Si j'ai bien compris, le Koygen n'est joué qu'entre les actes de Nô et je n'ai pas réussi à trouver la durée d'une représentation de Bunraku mais je doute que ce soit beaucoup plus court.
Pour un premier voyage au Japon (qui sera peut-être le seul), nous avons peut-être mieux à faire. Je ne sais pas. A réfléchir.
En tout cas, je ne regrette pas d'en avoir appris un peu plus. C'est déjà ça :))
A bientôt alors,

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