mercredi 31 août 2016

Coucou,
Ce week-end, conseil de guerre !!!
Les billets d'avion sont plus qu'intéressants en ce moment.
Chez Japan Airlines, j'arrive à trouver des billets à un peu plus de 800€ et chez ANA, on est autour de 875€.
Je n'ai pas pris le temps de chercher les différences entre les deux compagnies mais il va falloir que je m'y mette rapidement.
Après tout ce que j'ai lu sur les tarifs des vols, je pense qu'on est en plein dans la période top pour acheter.
Reste quand même à décider des dates exactes et du temps passé sur place.
D'où la réunion du week-end :)
Vivement le week-end... et pas que pour les vols ;)
Je vous tiens au courant.
Bonne fin de semaine.

dimanche 28 août 2016

Dossier du mois - août 2016 : LE SUMO

Et oui, le voici, le premier dossier du mois.
Comme promis, il est consacré au SUMO ;)

Photo prise au Festival de Photos de La Gacilly

Bon, je suppose que, comme moi, tout le monde sait que le sumo est un sport de lutte japonais où 2 gros bonhommes quasiment à poil se battent l'un contre l'autre.
Jusque-là, mes connaissances n'allaient pas plus loin. C'est différent aujourd'hui.

Partons à la recherche des origines du sumo.

D'après l'écrit le plus ancien du Japon (le Kojiki, "Chronique des faits anciens", datant de l'an 712), le premier combat de sumo aurait eu lieu entre 2 Dieux : Takeminakata et Takemikazuchi.
A l'époque, Takemikazuchi remporte le combat. En récompense, il reçoit la possession des îles japonaises et fonde la longue lignée de la famille impériale dont est originaire l'actuel Empereur Akihito.

Le Nihon-Shoki (livre datant de 720), relate l'histoire d'un combat considéré comme l'origine du sumo et du jujitsu. Il a lieu pendant le règne de l'Empereur Suinin, 11ème Empereur du Japon qui règne entre -70 et -29. Ca fait un bout de temps :)
Ce combat opposait Nomi-No-Sukune à Taima-No-Kuehaya. En vainquant son adversaire, Nomi-No-Sukune devient le Kami (St-Patron) des lutteurs de sumo. Il est vénéré au sanctuaire shinto de Ryogoku, à Tokyo.

Les combats suivants sont surtout dédiés aux Dieux. Ils sont organisés, en leur honneur, dans le but d'obtenir de bonnes récoltes.

Au 8ème siècle, durant la période de Nara, les combats de sumo sont introduits au sein des cérémonies de la Cour Impériale. A cette époque, on peut dire que presque tous les coups sont permis et on est encore loin de la pratique actuelle du sport qu'on peut voir aujourd'hui.

Le Japon connaît ensuite une longue période d'instabilité et l'armée récupère le sumo pour galvaniser ses troupes et pour augmenter l'efficacité au combat de ses samouraïs.

La paix arrive avec l'instauration du shogunat de Tokugawa, peu après 1600 et la pratique du sumo devient plus un divertissement qu'un art de la guerre.

Le sumo devient sport national au 18ème siècle mais ne connaît la professionnalisation qu'au début du 20ème.
Depuis 1925, la NSK (Nihon sumo Kyôkai, Association Japonaise de Sumo) organise des compétitions professionnelles.

Aujourd'hui, les écuries (heya) ont du mal à recruter. Le sumo n'intéresse plus les jeunes qui se détournent de ce sport aux contraintes multiples. En 2007, par exemple, aucun recrutement n'a eu lieu.
Il faut alors faire appel aux étrangers pour renouveler les lutteurs.
Attention cependant, les japonais sont farouchement opposés à ce que leur sport devienne international. En 2002, il est décidé qu'une heya ne peut avoir qu'un seul lutteur étranger.
Des petits malins ayant essayé de gruger en se faisant naturaliser, en 2010, une nouvelle règle voit le jour : les heya ne peuvent plus recruter qu'un seul lutteur à l'étranger.
Alors, c'est qui les plus malins ? :))

Après l'histoire, le lutteur

Dessin de Margot
Tout d'abord, une petite mise au point vocabulistique. Quoi, ça ne se dit pas, vocabulistique ??? Tant pis, je le dis quand même :p
Donc, on ne dit pas sumotori (sauf, peut-être, en France) mais rikishi. Et encore, ce mot est plutôt utilisé pour un pratiquant de sumo débutant car les autres sont appelés par leur grade, suivi de leur "nom de scène".
Ah, ça vous en bouche un coin, hein ? Et un mot de plus à caser au scrabble... ou au milieu d'une conversation, même si c'est plus compliqué ;)

Parlons ensuite de la tenue.
Je vous entends déjà. Quelle tenue ?
Et bien ce n'est pas parce qu'il est (très) peu couvert que le rikishi n'est pas vêtu. Son mawashi mesure entre 9 et 14 mètres. Qui d'autre peut se venter d'avoir 14 mètres de tissus enroulés autour de lui ? Qui ? Pas moi.
Le mawashi, c'est une longue bande de coton épais, large de 50 cm et long de 5,5 fois le tour de taille du lutteur, serrée autour de la taille et de l'entre-jambe, selon une technique bien précise.
Et mieux vaut ne pas se tromper dans la façon de le lacer. Ben oui, faudrait pas que ça se déroule pendant le combat ! :))

Pour la coiffure, c'est tout aussi technique.
Un rikishi ne se coupe pas les cheveux durant tout le temps que dure sa carrière.
Il se fait coiffer par un tokoyama, qui lui enduit les cheveux d'huile et les monte en un chignon appelé chonmage. Cette coiffure traditionnelle était surtout arborée par les hommes, durant la période d'Edo, et par les samouraïs. Aujourd'hui, seuls les rikishi le portent encore.
A partir du grade de juryo, la coiffure devient un oicho-mage, un chignon en forme de feuille de ginko.
A la fin de la carrière du rikishi, se déroule le danpatsu-shiki, une cérémonie d'adieu. Elle a lieu dans une salle, où le public est plus ou moins nombreux, selon le grade (et donc la popularité) du rikishi. Durant le danpatsu-shiki, les invités du lutteur (famille, en particulier) coupent, petits bouts par petits bouts, les mèches du chonmage.
La dernière mèche est coupée par le oyakata de la heya d'origine du rikishi. Traduction : le dernier à couper une mèche de cheveux du lutteur est le maître de sumo (l'entraineur principal, le gourou...) de l'écurie à laquelle il appartient. C'est plus clair ?

Alors, la tenue ? C'était pas si simple, finalement :)

Ensuite, je suis sûre que, comme moi, vous vous demandez ce qu'un rikishi peut bien manger pour avoir cette taille de "pas-guêpe".
Ben oui, ils ont beau être gros (si, si, un peu quand même), ils restent tout de même des sportifs et j'avoue que moi, je suis loin de lever la jambe aussi haut que certains d'entre eux. Donc, gros, peut-être, mais surtout puissants et pour ça, il ne faut pas que de la graisse.
Ce n'est certainement pas en engloutissant hamburgers, pizza et autres frites-saucisses, que le rikishi entretient sa forme.
Effectivement, après recherche, je peux vous dire qu'ils ne mangent pas pour exercice.
Les rikishi prennent 2 repas par jour mais, pas tout à fait les mêmes que les nôtres.
Un lutteur engloutit entre 8000 et 10000 kcalories par jour.
Par comparaison, un homme a besoin d'entre 2100 kcalories (s'il n'a aucune activité physique) et 3500 kcalories par jour (s'il fait + d'1 heure de sport) et une femme entre 1800 et 2800 (pour les mêmes conditions).
Donc, de quoi est composé un repas, un chanko-nabe ?
Et bien avant tout, d'un chanko. Il s'agit d'un ragoût, très gras et très salé, dans lequel (comme tout ragoût) on retrouve de la viande (pour les protéines) et des légumes (pour les fibres).
Mais attention, si vous comptiez inviter un rikishi à partager votre chanko de dimanche prochain, il va falloir revoir les quantités. Par exemple, pour un ragoût à base de poulet, le lutteur mangera un poulet (entier !!!) et 4 escalopes, en plus des légumes.
Mais c'est pas fini !!! (c'est comme chez SFR)
Pour accompagner le chanko, il y a du riz, des nouilles, des beignets et des boulettes de viande mais aussi du gâteau de riz, du pâté de tofu et tout un tas d'autres mets.
Vous avez encore faim ? Oui ? Et bien vous pourrez recommencer le même repas, le soir :))
Une discipline de fer pour un corps de rêve ;)


Dessin de Moi

En parlant de discipline, je vais vous raconter une journée de rikishi.
Le matin, debout à 5 heures, pour commencer l'entrainement et ce, jusqu'à 11 heures.

- Vous avez remarqué un truc ?
- Ils se lèvent tôt ?
- Non, ce n'est pas ça.
- ???
- Ils ne mangent pas !!! Ils se lèvent tôt (ben oui, quand même) mais ils vont tout de suite à l'entrainement, le ventre vide.

A 11 heures, c'est l'heure du pomponnage : bain, passage chez le tokoyama (pour la coiffure) puis arrive l'heure du repas. Ils doivent avoir la dalle !!!
Il faut savoir que le repas est préparé par les apprentis de la heya et que le repas est pris par ordre hiérarchique. Les plus gradés mangent en premier et les apprentis mangent les restes de ce qu'ils ont cuisiné. La vie est vraiment trop injuste :'(
Après manger, c'est l'heure de la sieste. Elle est faite pour ralentir la digestion et favoriser la prise de graisse.
Vers 19-21 heures, deuxième chanko de la journée puis dodo du soir, jusqu'au lendemain, 5 heures.

Après avoir découvert tout ça, ça ne m'étonne pas que les jeunes ne soient plus attirés par ce sport et que les rikishi, eux, soient vénérés. Ca ressemble à une vie de tortures. En tout cas, de mon point de vue. Je suis admirative de ces hommes qui réussissent à supporter ce rythme.

Si vous souhaitez goûter au chanko, sachez que vous pouvez en trouver dans tout le pays. Les meilleurs restent, parait-il, ceux qu'on trouve au Ryogoku, le quartier sumo de Tokyo, lui-même dans le quartier Sumida-ku. Pour du chanko artisanal et pas cher (250 yens environ, un peu plus de 2€), vous pouvez vous rendre au sous-sol du Ryogoku Kokugikan (le grand centre sportif de Tokyo qui accueille les tournois de sumo des mois de janvier, mai et septembre), jusqu'à 16 heures, les jours de tournois.

Aujourd'hui, le chanko est cuisiné à base de divers animaux (poulet, porc, bœuf) mais, au début, seul le poulet servait à le préparer.
L'explication vient de superstitions.
Le porc et le bœuf sont des animaux se déplaçant sur 4 pattes. En manger avant un combat pouvait porter malheur au rikishi et le pousser à tomber sur ses mains (et donc perdre le combat).
De même, manger du poisson (qui n'a pas de membre), pouvait handicaper le lutteur qui, lui, a cruellement besoin des ses jambes et bras pour se battre et gagner.

Au tour du sport, en lui-même

La règle de base du combat : éjecter son adversaire hors du cercle de combat ou bien lui faire toucher le sol par une autre partie de son corps que la plante des pieds.
Les tournois ont lieux tous les mois impairs de l'année, soit 6 tournois par an.

Vocabulaire

Dohyo : Il s'agit d'une plateforme carrée, faite  d'argile tassée sur 34 à 60 cm. En son centre est façonné, à l'aide de petits ballots de paille ancrés dans la plateforme, un cercle de 4,55 mètres de diamètre qui forme l'aire de combat.

Gyogi : C'est l'arbitre. Il se tient sur le dohyo.

Shinpan : Ce sont les juges. Ils sont placés à l'extérieur du dohyo.

Yobidashi : Ce sont les présentateurs. Eux aussi se tiennent autour du dohyo.

Kimarite : Ensemble des 82 prises autorisées lors d'un combat de sumo.

Mizuiri : Pause décidée par le gyoji, s'il trouve que le combat est trop long.

Mono-ii : Réunion des juges, sur le dohyo, visant à déclarer un vainqueur au combat (si ce n'est pas chose évidente).

Torinaoshi : Décision de rejouer le combat, si'l est vraiment impossible de délibérer en faveur d'un des 2 rikishi, lors qu mono-ii.

Le déroulement d'un combat

Autre photo prise au Festival Photos de La Gacilly

Le yobidashi invite les rikishi à monter sur le dohyo. Une fois dessus, ils vont accomplir 3 actes rituels avant de combattre.
Premièrement, ils effectuent le shiko. Vous avez sûrement déjà vu. C'est lorsque les lutteurs lèvent les pieds très haut et frappent ensuite le sol avec. Cette action a pour but d'éloigner les esprits.
Ensuite, ils prennent une poignée de sel qu'ils jettent sur le cercle de combat pour purifier l'espace. C'est le kiyome-no-shio.
Vient enfin le chikara-mizu, le rituel de "l'eau de force". Les rikishi boivent une gorgée d'eau puis la recrachent.
Le combat peut commencer.
Le gyoji montre l'autre côté de son éventail (le gunbai).
Débute alors le shikiri, une phase d'observation entre les 2 lutteurs. A la fin de ce moment, les rikishi touchent le sol de leurs mains. C'est leur façon d'accepter le combat.
C'est le moment du tachi-ai. Les 2 lutteurs se lèvent et s'élancent l'un vers l'autre. Le atari est le premier contact entre les rikishi. Il est souvent très violent et marque réellement le début du combat.
Petite précision : si l'un des lutteurs s'élance avant que l'autre ait posé ses mains au sol, il y a matta et le départ est redonné.

Les différents grades

Comme au judo, les rikishi sont classés par grades.
Contrairement au judo, les grades ne font pas que se gravir.
Si les lutteurs perdent trop souvent, ils peuvent régresser, sauf à avoir atteint le grade de yokozuna, "dieu du sumo".
Le suivi du classement est tellement compliqué (j'ai attrapé mal à la tête, à essayer de comprendre comment ça fonctionnait) que même les rikishi sont obligés d'attendre la publication du banzuke (liste des noms des lutteurs, classée par rang) pour être sûrs du grade de chacun.
Je vais donc faire simple en vous mettant simplement les différents grades qui existent, du plus fort au débutant.
Comme ça vous saurez qui mange en premier :p

Les sekitori (titulaires) :
- Yokozuna (il n'y en a eu que 71 depuis les origines du classement)
- Ozeki
- Sekiwake
- Komusubi
- Maegashira
- Juryo

Les minarai (apprentis) :
- Makushita
- Sandan-me
- Jonidan
- Jonokushi

Les banzuke-gai (sous les apprentis) :
- mae-zumo.
Précision : les banzuke-gai n'apparaissent pas dans le banzuke.

Les tournois commencent par les combats des moins gradés pour se terminer par les Ozeki et Yokozuna.
Chacun combat dans sa catégorie mais il faut savoir qu'il n'y a pas de classe de poids, comme au judo. Un rikishi de 70 kg peut se retrouver à se battre contre un autre de plus de 100 kg de plus que lui.
Cela me fait penser que j'ai oublié de vous dire qu'un rikishi pèse entre 70 et 280 kg. Ca peut faire une sacrée différence entre 2 lutteurs.
Le poids moyen reste quand même autour des 150 kg. Il semblerait que ce soit à ce poids qu'un rikishi trouve le meilleur compromis entre la souplesse et stabilité dont il a besoin pour gagner.

Et voilà, mon premier "dossier du mois" est fini.
J'espère avoir été complète, sans vous avoir trop pris la tête.
Moi, j'ai appris plein de trucs et je suis ravie de mieux comprendre le monde du sumo.
Ca me donne même envie d'envisager d'assister à une journée de tournois. Celui de juillet se tient à Nagoya, dans la préfecture d'Aichi. Nous n'avons pas prévu de nous y rendre mais notre itinéraire n'est pas encore définitif donc, on verra.

Prochain dossier : les Geisha.

A bientôt.

Coucou,
Aujourd'hui, balade de 10 km et finalisation du dossier du mois.
J'ai bien travaillé :)
A bientôt.

jeudi 18 août 2016

Coucou,
Non, non, je ne vous ai pas oublié et non, non, (non plus) je ne reste pas à rien faire.
Je comptais publier mon article sur les sumos cette semaine mais je dois avouer que c'est un peu tendu au boulot (remplacement de vacanciers oblige). Je pars tôt et je rentre tard.
Le soir, pas trop envie d'écrire.
Les sumos avancent mais je me rends compte que le sujet est plus complexe que ce que je pensais, avec tous ses termes techniques.
Pour les vols d'avions, ça y est, les tarifs sont enfin en lignes.
Tout ce qu'il me faut, c'est un peu de temps pour étudier tout ça.
Ce qui n'est pas le cas cette semaine.
A suivre donc.
Je pense à vous :)
A bientôt

lundi 1 août 2016

Coucou,

Ce week-end, pas trop de Japon... mais un peu quand même.
Il faut dire que les vacances sont finies. Eh oui, pas le choix :'((
Du coup, il a fallu que nous nous débarrassions des enfants. Non, non, n'appelez la gendarmerie. On les aime nous, nos chouchous. Ils sont juste chez Papy et Mamie :))
On aurait bien voulu les vendre à la Foire au boudin, mais ils n'ont pas voulu :))
On a trouvé une solution plus convenable : les emmener chez leurs grands-parents.
Donc, week-end dans le Morbihan, balade le long du canal de Nantes à Brest et barbecue en famille.
C'était sympa de revoir les enfants de mes cousins-cousines, après un an. Ils ont grandi :))

Il est où le Japon dans tout ça ? me direz-vous.
Et bien, mon oncle et ma tante nous ont demandé pourquoi nous avions choisi cette destination. Au fur et à mesure de la discussion, je me suis rendue compte qu'ils ne connaissaient pas la culture japonaise. A chacun ses centres d'intérêt.
C'est là que je me suis dit qu'il ne serait pas idiot de faire, une fois par mois, un dossier documentaire sur un sujet bien précis. Ces articles nous permettraient d'avoir des bases, pour notre voyage mais aussi de vérifier, une fois sur place, si ces choses qui se disent, sur tout, sont vraiment vraies de vraies.
J'ai pensé commencer par les Sumos (parce qu'on en a parlé un peu). Attendez-vous donc, prochainement, à lire un article sur ces géants fascinants.

Sinon, je voulais vous présenter le nouvel arrivant de notre maison. Ou quand un pot blanc me croise avec un Posca à la main ;)

Il lui manque encore quelque chose (en plus de son petit nom).
Vous devriez le revoir sous peu.
A bientôt.